samedi 1 août 2009

A propos du Honduras

Il est évident que le coup d'Etat au Honduras n'est pas l'oeuvre de quelques généraux encouragés par l'oligarchie locale. C'est le début d'un plan de déstabilisation de l'Amérique latine bolivarienne. Souvenons-nous de toutes les interventions des Etats-Unis, depuis plus de cent ans, contre des gouvernements qui étaient susceptibles de menacer leurs intérêts économiques et géostratégiques. Zelaya n'a aucune chance de retourner dans son pays et de poursuivre son mandat de Président. Washington n'a aucun intérêt à le remettra en selle. Même si Barack Obama est certainement plus ouvert que ses prédécesseurs, il doit affronter des forces conservatrices extrêmement puissantes. John Kennedy, lui aussi, donnait l'image d'un chef d'Etat modéré. Cela ne l'a pas empêché d'encourager le débarquement d'une armée de mercenaires anti-castristes à Playa Giron pour tenter de mettre fin à la révolution cubaine. Il est vraisemblable que la prochaine victime de ce complot sera le Nicaragua. Lorsque les Etats-Unis auront prochainement à leur disposition trois bases militaires en Colombie ils s'occuperont alors de l'Equateur et du Venezuela. Déjà, une campagne internationale d'intoxication de l'opinion publique a commencé: livraison par l'armée vénézuélienne d'armes suédoises aux FARC colombiennes, financement de la campagne électorale du président Rafael Correa par les FARC etc...etc... La CIA avait en son temps employé les mêmes méthodes pour dénoncer une soi-disant base soviétique dans le nord du Pérou, puis une base de sous-marins soviétiques à la Grenade. Journaliste, j'étais allé sur place dans les deux cas et j'avais pu vérifier que tout était faux. L'Amérique latine est en danger.

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