mardi 16 décembre 2014

La question de l'immigration en France

Il a fallu attendre sept ans pour qu'un président de la République inaugure officiellement, à Paris, le musée de l'Immigration, depuis longtemps ouvert au public.Le président Nicolas Sarkozy, lui-même fils d'un hobereau hongrois entré plus ou moins clandestinement en France, s'y était refusé. C'est François Hollande,  en chute libre dans les sondages, qui a décidé de le faire le lundi 15 décembre. Dans son discours, il s'en est pris avec véhémence à ceux qui agitent le spectre de la dislocation nationale et rappelé l'apport considérable des étrangers à la France. Il est plus que jamais nécessaire aujourd'hui de combattre les idées nauséabondes de l'extrême-droite et de la droite la plus conservatrice. Convaincue qu'elle parviendra au second tour de l'élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen ne cesse de fustiger les immigrés qui seraient beaucoup trop nombreux sur le territoire français, mettant en péril l'identité nationale. Ses propos ont pris une telle ampleur que Nicolas Sarkozy, qui cherche à capter le maximum de voix, durcit de plus en plus son discours. S'il revenait au pouvoir, a-t-il assuré récemment, la France quitterait l'espace Schengen sans préavis et rétablirait des contrôles à ses frontières.Il oublie  que 46% des immigrés qui arrivent  sont originaires des pays voisins: Portugal (8%), Espagne (5%), Royaume Uni (5%), Italie (4%) et Allemagne (4%) principalement. D'après les derniers chiffres de l'Institut national de la statistique (Inse), Algériens et Marocains représentent ensemble 14% des immigrés. Quant à ceux de l'Afrique subsaharienne, ile sont beaucoup moins nombreux que l'opinion publique le croit. Alors pourquoi cette campagne systématique contre les étrangers? En fait, une partie de l'opinion publique s'inquiète surtout de la présente massive de cinq millions de musulmans.sur le territoire français. L'inquiétude est la même dans le reste de l'Europe, profondément attachée à ses traditions chrétiennes et révolutionnaires. La religion reste encore un motif de conflits.

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