lundi 9 mars 2015

Défense de la langue française

Que des mots d'origine américaine ou anglaise entrent dans notre vocabulaire n'a rien d'anormal. Dans le passé il en a été de même pour le français dont on retrouve aujourd'hui les traces en russe, en portugais et en roumain pour ne citer que trois exemples. Ce qui devient anormal, c'est l'usage de plus en plus systématique dans notre langue de mots ou d'expressions d'origine anglo-saxonne. Les journalistes sont les principaux responsables de cette déformation de la pensée. A la télévision comme dans la presse écrite ou à la radio on assiste à une véritable avalanche de mots dont rares sont ceux capables de les traduire. L'un des derniers exemples est celui du swatting. Combien sont-ils ceux qui savent que ce phénomène venu des Etats-Unis consiste à faire intervenir les forces de police par le biais d'une dénonciation calomnieuse? Une autre expression à la mode dans la presse française est le no show pour parler des spectateurs qui possèdent déjà leurs billets d'entrée mais ne se déplacent pas. Le 13 février dernier, j'ai reçu une invitation officielle au meet-up des candidats aux Projets Urbains Innovants? Pourquoi ne pas écrire simplement "rencontre"? La liste est longue de tous ces mots qui envahissent quotidiennement notre langue: incoming, outcoming, bashing, food truck, street art, story-boards, streaming, prime time etc...Cette fausse culture est une preuve de snobisme  qui cache une défaillance intellectuelle. Beaucoup de journalistes français n'essayent même plus de réfléchir pour traduire des mots étrangers. Ils préfèrent les employer tels quels. Le service de presse du Salon du Livre, qui se tiendra ce mois-ci à Paris, m'a même envoyé un communiqué de presse entièrement rédigé en anglais. Il faut le faire!

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