mercredi 25 mars 2015

Le double jeu de Sarkozy

Nicolas Sarkozy, qui prétend se faire réélire président de la République en 2017, a choisi  la politique du "ni-ni" pour le second tour des élections départementales du 29 mars. Il se veut un adversaire résolu du Front National et refuse catégoriquement tout accord régional ou national avec le parti de l'extrême-droite de la famille Le Pen. Mais il ne veut aucun accord non plus avec le Parti Socialiste du président François Hollande dont il conteste fermement la politique économique. Autrement dit, il se veut l'homme-clef de la situation. Le pari est risqué car en refusant de s'opposer sans ambigüité aux revanchards de l'Histoire qui construisent leur avenir sur le nationalisme outrancier, le racisme, la xénophobie et leur allergie viscérale à l'Europe nouvelle l'ancien président de la République fait le jeu de Marine Le Pen. Chaque fois que la droite dans le monde s'est sentie menacée dans ses intérêts elle s'est tournée majoritairement vers l'extrême droite et les putschistes militaires. On l'a vu au Brésil, en 1964, lorsque les forces armées ont renversé un président  élu pour prendre le pouvoir. On l'a vu au Chili, en 1973, lorsque la démocratie chrétienne a préféré  soutenir le général Augusto Pinochet au lieu de se rassembler autour du gouvernement populaire du président Salvador Allende pour sauver la démocratie en péril. Cette politique du "ni-ni" en France est grave.

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