lundi 19 octobre 2015

Le scandale des bombes de Palomares

En janvier 1966, un Boeing B-52G du Strategic Air Command et un KC-135 se sont heurtés en plein vol au cours d'un ravitaillement de carburant. Les deux appareils se sont écrasés à 120 kilomètres du village espagnol de Palomares, au nord-est d'Almeria, sur la côte méditerranéenne. Des quatre bombes thermonucléaires à bord du Boeing, plus puissantes que celles d'Hiroshima et Nagasaki, deux sont complètement détruites en percutant le sol, une troisième reste presque intacte et la quatrième sera récupérée en pleine mer après deux mois et demi de recherches. Envoyé spécial de "L'Express", je me suis rendu sur place dès le surlendemain. "Nous ne partirons pas d'ici, m'avait affirmé le commandant De Loria, de la 16e Air Force, avant d'avoir récupéré jusqu'au dernier boulon+". La population était affolée à l'idée des risques de contamination radioactive. Pour se donner du courage, beaucoup chantaient le soir un "cante flamenco", "La Bomba perdida". Battements de mains, de pieds, mélopées, rien n'y manquait. Cinquante ans après, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, est allé à Madrid pour signer une déclaration d'intention avec son homologue espagnol. C'était le 19 octobre .Les Etats-Unis souhaitent désormais  signer, "aussi rapidement que possible", un accord pour nettoyer le site de Palomares et transférer sur leur territoire les terres contaminées. Quelle bonne nouvelle!

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