mardi 3 décembre 2013

La comédie de l'espionnage

Depuis que l'ancien employé de la National Security Agency (NSA) Edward Snowden a rendu publics des documents sur le système d'espionnage américain dans le monde on veut nous faire croire à une découverte extraordinaire.  Des dirigeants européens  ne se sont pas privés de pousser les hauts cris comme s'ils étaient à la fois surpris et scandalisés. Vaste comédie. Il y a belle lurette que les Etats-Unis espionnent la planète entière grâce à des formules extrêmement sophistiquées qu'ils ont commencé à mettre au point au début de la guerre froide avec la coopération du Royaume Uni, puis du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande. Grâce à un accord dénommé Pacte Ukusa, ils ont disposé de cinq bases terrestres et mis en orbite 25 satellites Intelsat pour intercepter toutes les communications publiques et privées, y compris sur des téléphones mobiles. C'est ainsi qu'ils ont créé le système Echelon, selon la terminologie officielle. Dès le début des années 1990, des informations ont circulé dans la presse sur cet espionnage à grande échelle. En 1999,  j'ai moi-même publié un article de trois pages dans la revue brésilienne Cadernos do Terceiro Mundo (N° 210). Les révélations de la presse internationale ont pris par la suite une telle ampleur qu'en France l'Assemblée Nationale a créé une commission d'enquête dont le rapport a été déposé le 11 octobre 2000. François Hollande, alors député, en faisait partie.

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