dimanche 3 mai 2015

La liberté de la presse

A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque année le 3 mai, Madame Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a déclaré que "seuls des journalistes libres, professionnels, travaillant en toute sécurité, peuvent exercer leur métier et informer le public de manière objective". Dans le monde actuel où la concentration des médias dans les mains de quelques-uns ne favorise pas la liberté individuelle des journalistes, on peut se poser beaucoup de questions sur les conséquences de cette réalité dans le traitement de l'information. A cet égard, lorsque Madame Jean affirme que seuls des journalistes libres informent le public de manière objective, ma longue expérience professionnelle au Brésil et en France m'a convaincu que la soi-disant objectivité des reporters n'est qu'un leurre inventé par la grande presse nord-américaine.Tout individu a une part de subjectivité dans ce qu'il dit ou écrit. L'objectivité n'existe pas n'en déplaise au "New York Times" et à "Newsweek". L'essentiel est d'être honnête avec soi-même et avec les autres. Toute l'information repose en fait sur la conscience professionnelle.  Ne pas déformer sciemment des faits concrets, telle doit être l'obligation morale de tout homme et de toute femme de presse. C'est ce que j'avais expliqué à Monsieur Amadou Mahtar M'Bow, Directeur général de l'UNESCO, lorsque la presse occidentale tirait à boulets rouges contre sa politique de l'information et de la communication. A l'époque j'étais son attaché de presse.

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