Journaliste, Edouard Bailby a signé des milliers d'articles dans la presse française et internationale.Il est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages dont le dernier en date, édité en 2008, évoque sa vie de reporter en Amérique latine qu'il connaît bien.
Né de parents français, le 6 juin 1929, à Mayence, Bailby a passé les trois premières années de son existence dans un village des environs de Hanoï où son père était médecin. Rentré en France, il a terminé ses études secondaires au lycée Louis-le-Grand. Attiré par l'appel du large, il est parti à l'aventure pour l'Amérique du Sud, en octobre 1948, avec cinquante dollars en poche. A peine débarqué à Rio de Janeiro, alors capitale du Brésil, il n'a eu aucun mal à s'intégrer. Tout en poursuivant des études à l'Université, sous la direction de professeurs prestigieux (Celso Cunha, Alceu Amoroso Lima, Manuel Bandeira, Josué de Castro), il n'avait pas vingt ans lorsqu'il a publié son premier article dans le supplément littéraire du Correio da Manhã. A l'invitation du ministère de l'Education et de la Santé, il a créé par la suite et dirigé pendant quatre ans un Cours de français à la radio.
Tout en collaborant au Journal Français du Brésil, Bailby a très vite publié de nombreux articles en portugais dans la presse brésilienne. En 1956, il a commencé sa vie de reporter à Ultima Hora, quotidien populaire fondé et dirigé par Samuel Wainer. Il y restera jusqu'en juillet 1961. Depuis plusieurs années il écrivait de plus en plus souvent dans d'autres publications, notamment Fatos e Fotos, Joia, O Semanario, hebdomadaire de gauche, et Para Todos, dirigé par le romancier Jorge Amado. De 1961 à 1963 Bailby a signé quotidiennement l'éditorial de politique étrangère de la Gazeta de Noticias.
Au cours de ses quinze ans vécus à Rio de Janeiro, Bailby a publié quatre livres en portugais dont le premier, "Berlim entre duas Alemanhas", exposait pour la première fois au Brésil les enjeux du problème allemand en analysant les accords de Potsdam.
De retour en France en décembre 1963, quelques mois avant le coup d'Etat militaire, Bailby est entré à L'Express un an plus tard. Grand reporter de l'hebdomadaire dirigé par Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud, il sera chargé pendant quinze ans de couvrir l'actualité dans les pays de langues espagnole et portugaise. C'est ainsi qu'il parcourra l'ensemble des pays de l'Amérique latine et des Caraïbes, sans renoncer pour autant à voyager en Afrique subsaharienne et en Europe, spécialement les pays de l'Est sous influence soviétique. A ce titre il a publié de nombreux reportages dans la revue brésilienne Cadernos do Terceiro Mundo. De 1993 à 1998 il a publié chaque samedi trois quarts de page dans le quotidien Diario Popular (São Paulo), puis de 1999 à 2002 il a été le correspondant en France de l'hebdomadaire Revista Nacional (Rio de Janeiro).
Dès l965 Bailby a commencé à publier des reportages et des critiques de livres dans Le Monde Diplomatique. Il collaboré par la suite à de nombreuses publications en France (Jeune Afrique, Géo, Politique Internationale, Croissance des Jeunes Nations, Continent 2000, Autrement, Combat socialiste, Le Courrier de l'UNESCO, Espaces Latinos etc...) et commenté régulièrement l'actualité internationale à Radio Canada et Radio Lausanne. A l'étranger, outre le Brésil, il a signé de nombreux articles dans les pays africains francophones, en Grande-Bretagne, Pologne, Hongrie, République Démocratique Allemande et Bulgarie.
Fondateur en 1978 de l'Association des Journalistes Spécialistes de l'Amérique latine et des Caraïbes (AJALC), il en a été le président à deux reprises.
De 1981 à l989 Edouard Bailby a été attaché de presse de l'UNESCO, organisant et dirigeant le service de presse d'une dizaine de conférences internationales.
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