La nouvelle est passée inaperçue dans la presse. Pourtant, grâce à un accord signé en juin entre Paris et Brasilia, la France est en passe de devenir le premier pays d'accueil des étudiants brésiliens dans le monde, détrônant les Etats-Unis. Pour faire face à l'insuffisance des ingénieurs et architectes formés dans ses universités, le gouvernement de la présidente Dilma Rousseff a décidé, en effet, de tripler le nombre de ses bourses d'études à l'étranger. En pleine croissance, le Brésil est confronté à un problème grave de formation de cadres industriels. D'ici à 2015 dix mille étudiants seront envoyés dans les universités françaises pour compléter leur cursus. Il appartiendra à Campus France, l'Agence française pour la promotion de l'enseignement supérieur, d'assurer dans de bonnes conditions l'accueil et le logement de ces étudiants.
A l'heure actuelle plus de 3 200 boursiers brésiliens poursuivent leurs études supérieures en France, principalement à Paris, Lille, Compiègne et Rennes. Les deux tiers se destinent à des carrières scientifiques. Beaucoup suivent une formation linguistique intensive de deux mois en français avant la rentrée universitaire. Ont-ils regretté de ne pas avoir des cours en anglais comme le préconise désormais l'article 2 de la loi sur l'enseignement supérieur en France? Bien sûr que non. Les Brésiliens qui viennent étudier à Paris ou dans une université de province veulent avant tout acquérir des connaissances scientifiques spécifiques dans un environnement favorable. Le reste est secondaire.
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