vendredi 21 mars 2014

Les galipettes des dirigeants américains

John Kerry, le secrétaire d'Etat nord-américain, est cynique. "Au XXIe siècle, a-t-il déclaré le 2 mars à propos des évènements de Crimée, vous ne pouvez pas vous comporter comme au XIXe siècle et envahir un pays sous n'importe quel prétexte". Il faut qu'il soit culotté pour faire ce genre d'affirmation. Comme par hasard ce monsieur a oublié le XXe siècle dont l'histoire en dit long sur les interventions musclées des Etats-Unis. Faut-il rappeler le débarquement des marines en République dominicaine (1965), dans l'île de Grenade (1983) et à Panama (1989)? A chaque fois les prétextes officiellement invoqués par Washington ont été la protection des citoyens américains ou de soi-disant menaces mettant en péril la stabilité régionale. Ils se sont évidemment abstenus de reconnaître que leurs militaires portaient atteinte à la souveraineté des trois pays en question. A l'époque ils ont même inventé la construction d'une base soviétique et d'un aéroport cubain sur le littoral de la Grenade, une île anglophone indépendante de 344 km2 à peine, dans la mer des Caraïbes, pour expliquer leur scandaleuse intervention. Il est temps que John Kerry cesse de nous prendre tous pour des demeurés.

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