vendredi 27 juin 2014

Provocations religieuses en France

La Cour de cassation vient de confirmer le licenciement d'une ex-salariée voilée de la crèche Baby-Loup dans un quartier populaire de la région parisienne. Cette affaire qui dure depuis six ans est emblématique des rapports entre islam et laïcité. Si l'écrasante majorité des croyants en France - chrétiens, juifs et musulmans - respecte les lois de la République certains éléments cherchent systématiquement la provocation pour ouvrir une brèche dans les institutions. C'est le cas de Fatima Afif. Embauchée en 1991, elle avait pris connaissance du règlement intérieur de la crèche qui exigeait la "neutralité philosophique, politique et confessionnelle" de tous ses salariés, comme l'autorisait la loi. Au retour d'un congé parental de cinq ans, elle s'est présentée la tête couverte d'un voile islamique. Devant son refus de se soumettre au règlement, la directrice de la crèche l'a licenciée pour "faute grave" en décembre 2008. Le feuilleton judiciaire a alors commencé. L'article 1er de la Constitution est, pourtant, extrêmement clair. Il dit: "La République française est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale". Le code du travail, d'autre part, précise qu'une entreprise privée ou une association (c'est le cas de Baby-Loup) peut restreindre la liberté du salarié de manifester ses convictions religieuses, si cela est justifié par "la nature de la tâche à accomplir". Fatima Afif pourra retourner l'affaire dans tous les sens, elle est décidée à s'opposer aux lois de la République. Pure provocation. Elle sait certainement que la séparation des Eglises et de l'Etat est établie dans la loi du 9 décembre 1905.

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