samedi 23 mai 2015

Projet pharaonique du Brésil avec la Chine

On en parle depuis une douzaine d'années. Ces jours-ci le projet d'une voie ferrée de 3 500 km entre l'Atlantique et le Pacifique a refait surface à Brasilia. A l'occasion de sa visite officielle, le premier ministre chinois Li Keqiang a annoncé que son pays était prêt à investir 53 milliards de dollars dans le financement des travaux qui permettront de relier un port du Brésil à un port du Pérou. Le tracé n'a pas encore été fixé mais les milieux officiels laissent entendre que l'itinéraire choisi traversera en grande partie la forêt amazonienne. De l'avis des écologistes, les conséquences en seraient catastrophiques pour l'environnement et notamment les populations indigènes. Ce n'est pas le seul problème. Le président Evo Morales s'insurge contre le fait que la voie ferrée ne traverse pas la Bolivie alors qu'elle serait moins chère à construire et plus rentable. A l'heure actuelle le Brésil et la Chine n'en sont qu'à des déclarations d'intention. Il n'en reste pas moins que les deux pays  dont les échanges sont passés de 3,2 milliards de dollars, en 2001, à plus de 83 milliards, en 2014, sont bien décidés à mettre leur projet pharaonique à exécution. La Chine a besoin des colossales réserves de fer de l'Amazonie et le Brésil, de son côté, veut accroître ses exportations de soja et de viande vers l'Asie. Quatre ans de travaux suffiraient à relier l'Atlantique sud au Pacifique sud.

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